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Les dessous d’un prix d’un vêtement artisanal ?

Une créatrice qui coud artisanalement des vêtements, donc qui fait de très petites séries voire des pièces uniques, n’aura pas un volume de commande de tissus suffisamment volumineux pour obtenir des prix avantageux chez ses fournisseurs. Alors que les vêtements en grandes séries de la «fast-fashion» bénéficient de prix qui ne sont absolument pas concurrentiels.

Pour exemple, une jupe courte, boutonnée sur le devant fabriquée en Asie en 10 000 exemplaire aura un coût de matières premières de 2€ de tissu, 0,05€ /bouton, 0,08 €/m d’élastique,

Alors que pour fabriquer cette même jupe, une créatrice  qui travaille avec des tissus éthiques, paiera entre 8 et 15 €/m de tissu (parfois plus), 0,40€/bouton et 0,99 €/m  d’élastique.

L’écart de coût va continuer de s’accroître lorsque l’on ajoute le coût du stylisme, du modélisme et du prototype. Dans la «fast-fashion», les employés sont exploités et sous payés, une créatrice en France est une professionnelle reconnue et son taux horaire est en adéquation avec ses compétences.

Lorsque le coût de revient est établi, il faut ajouter les charges de gestion, de marketing, de développement, d’amortissement….les charges sociales….là aussi, les grandes enseignes exploitent  tous les acteurs  (stylistes, modélistes, couturières, chargés de communication…) pour permettre un coût de revient le plus bas possible, et proposer des articles aux prix tels que vous les trouverez dans les grandes enseignes.

Le calcul du prix chez Sidou Sibel

Pour déterminer le prix d’un vêtement que j’ai cousu, je calcule donc le coût des matières premières, auquel viennent s’ajouter les charges sociales (maladie, vieillesse,chômage, retraite….) qui pour ma situation représente 22 %  et comme je suis en contrat CAPE avec la CAE de Bourgogne, j’ai des charges salariales qui sont de 15 %. L’ensemble représente 37 % du prix de vente.

Les 63 % restant doivent permettre de payer EDF (utilisations de machine à coudre, de la surjeteuse, du fer à repasser branché en continu, éclairage et chauffage l’hiver, l’eau (tous les tissus sont lavés avant d’être cousus), les emballages, le site e-commerce, diverses petites fournitures (fils, aiguilles, craies de marquage, papier pour les patrons…) et mon salaire!

Un salaire dont la rémunération est juste doit tenir compte du temps passé au modélisme (concevoir les patrons), aux essayages du prototype, de la confection du vêtements, de la gestion des commandes et du temps passé à la communication. Mais cela est l’idéal pas la réalité hélas,….

 

Voilà tout ce qui se cache derrière un prix.

Achetons moins mais achetons éthique !